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Le Judo

LES CHRONIQUES DE TERENCE

Vidéo: J’ai testé pour vous… le Judo


Le Judo est un mot japonais qui signifie littéralement la voie (do) de la souplesse (ju). Il a été créé en tant que pédagogie physique, mentale et morale au Japon. Il est généralement catégorisé comme un art martial moderne, qui a par la suite évolué en sport de combat et en sport olympique. Issu du jiu-jitsu correspondant à une forme très sophistiquée de lutte à mains nues, il se caractérise par son élément compétitif dont l’objectif est soit de projeter, soit d’amener l’adversaire au sol, de l’immobiliser (Techniques de maîtrise), ou de l’obliger à abandonner à l’aide de clés articulaires et d’étranglements. Les pratiquants du judo, les judokas, cherchent à acquérir la souplesse du corps et des membres ainsi que la rapidité du déplacement (tai-sabaki). Ayant l’esprit discipliné, apaisé et serein, possédant la maîtrise de leur corps et de leurs réactions, ils pourront alors venir facilement à bout d’un adversaire les attaquant.



Histoire:

C’est en 1882 que Jigoro KANO posa les principes fondateurs de cette nouvelle discipline s’inspirant des techniques de combat des samouraïs et de l’observation de la nature: se promenant au bord d’une rivière alors qu’il neigeait, il aperçut un arbre. Son regard c’est arrêté sur les branches chargées de neige. En voyant les plus grosses casser sous le poids de l’agresseur naturel et les plus souples s’en débarrasser en se pliant puis revenant à sa position initiale, il fit le constat que le souple peut vaincre le fort.


DATES CLÉS:
  • 1860: Naissance de Jigoro KANO, fondateur du Judo

  • 1882: Début du Judo Kodokan, méthode d’enseignement de Jigoro KANO

  • 1889: Premier voyage d’études de Jigoro Kano en Europe

  • 1930: Premiers championnats de Judo, au Japon, à caractère officiel.

  • 1938: Décès de Jigoro KANO

  • 1948: Création de la Fédération européenne de Judo, président Aldo TORTI (Italie)

  • 1950: Première compétition féminine

  • 1951: Création de la Fédération internationale de Judo, président Aldo TORTI (Italie)

  • 1951: Premiers championnats d’Europe de l’après-guerre à Paris

  • 1956: Premier championnats du monde masculins à Tokyo

  • 1964: Le Judo est inscrit au programme des Jeux olympiques de Tokyo (démonstration)

  • 1972: Le Judo est définitivement reconnu comme sport olympique aux Jeux olympiques de Munich

  • 1975: Premiers championnats d’Europe féminins

  • 1980: Premiers championnats du monde féminins à New York aux États unis

  • 1986: Premier championnat d’Afrique de Judo à Casablanca au Maroc

  • 1992: Première organisation à l’île Maurice du championnat d’Afrique de Judo

  • 2006: Seconde organisation à l’île Maurice du championnat d’Afrique de Judo

  • 2009: Troisième organisation à l’île Maurice du championnat d’Afrique de Judo

  • 2014: Quatrième organisation à l’île Maurice du championnat d’Afrique de Judo


Il fonda la première école de judo à Tokyo en 1882. Son nom est le KODOKAN. Kodokan veut dire: une école pour étudier la manière c’est-à-dire la conception de la vie. Maître Kano disait : « Surmonter l’habitude d’employer la force contre la force est une des choses les plus difficiles de l’entraînement au judo. On ne peut espérer progresser sans y parvenir. »




Principes et code moral:

Pour Jigoro Kano, deux principes étaient fondamentaux :

1 – l’efficacité maximale. Cela veut dire faire de son mieux ce que l’on entreprend en utilisant au maximum ses capacités physiques et mentales. Ceci peut s’appliquer pour l’entraînement en judo, mais aussi dans la vie pour les projets, le travail, les études, etc… C’est le but final du judo : utiliser un minimum d’énergie pour un maximum d’efficacité.

2 – le bénéfice mutuel. Ceci signifie que ce que l’on entreprend ne doit pas se faire au détriment des autres. En pratiquant le judo, on constate que pour obtenir la collaboration d’autrui, on doit offrir la sienne. C’est mettre son efficacité au service des autres et avec les autres.


Shozo Awuza composa les base du code d’honneur et moral du judo en 1985: – La politesse, c’est le respect d’autrui. – Le courage, c’est faire ce qui est juste. – La sincérité, c’est s’exprimer sans déguiser sa pensée. – L’honneur, c’est être fidèle à la parole donnée. – La modestie, c’est parler de soi-même sans orgueil. – Le respect, sans respect aucune confiance ne peut naître. – Le contrôle de soi, c’est savoir se taire lorsque monte sa colère. – L’amitié, c’est le plus pur et le plus fort des sentiments humains.




La tenue vestimentaire:

La tenue vestimentaire utilisée en judo s’appelle un judogi, bien souvent confondu, à tort, avec les vêtements traditionnels japonais, le kimono. Le pratiquant revêt une veste et un pantalon fabriqués avec du coton solide. La veste est tissée de façon plus épaisse que le pantalon. Le judogi doit toujours être propre et ne jamais être négligé. La ceinture autour de la taille tient en place la veste du judogi. Elle indique par sa couleur le grade du judoka, c’est-à-dire le niveau technique de celui qui la porte. Une paire de sandales japonaises, les zoori est généralement utilisée. Elle protège les pieds de celui qui se déplace hors des tapis sur lesquels se pratique le judo.


Le lieu de pratique: Le Dojo

Le dojo n’est pas un simple gymnase, il est le lieu consacré à la pratique des budō, c’est à dire aux arts martiaux japonais, cet endroit où on y développe sa condition physique, mais aussi ses qualités d’être humain. L’atmosphère du dojo est donc très importante et le judoka doit respecter certaines règles qui profiteront à tous comme dans les arts martiaux:

  1. Le respect des lieux, du matériel, du professeur et des personnes. Le respect ne se limite pas au dojo. Il développe des habitudes de courtoisie qui permettent au judoka d’agir de façon respectueuse en toute circonstance.

  2. L’entraide et la solidarité. Chacun est là pour aider ses partenaires à progresser.

  3. La discrétion. Cela signifie de ne pas être une source de déconcentration pour ceux qui pratique

  4. La ponctualité et la persévérance sont indispensables si on veut progresser.

L’un des côtés du dojo, appelé Kamiza, est honorifique et le plus souvent décoré d’une calligraphie, de sabres, d’un portrait ou de tout autre objet symbolique de la discipline enseignée. L’enseignant s’assied dos au kamiza. C’est aussi de ce côté qu’est placé un invité de marque. Le mur d’en face est le shimoza, où sont assis les élèves. Ceux-ci sont rangés selon un ordre coutumier, qui les classe par grade, ancienneté dans la pratique de la discipline ou dans le dojo et enfin, si nécessaire, par âge. Les élèves les plus anciens sont à la gauche de l’enseignant, les débutants à droite. C’est également à droite que sont placés les visiteurs éventuels, tandis que les assistants de l’enseignant s’asseyent dos au côté gauche de la salle, le Joseki.



Le Judo se pratique sur des tapis de 2 mètres sur 1 mètre appelé tatami. Il sert à amortir les chutes et permet ainsi la réalisation des projections en toute sécurité. Anciennement, composés de couches de paille de riz superposées et entrecroisées puis compressées, ils sont, de nos jours, fabriqués en mousse.



Les saluts:

Le salut dans les arts martiaux tels que le judo est une tradition. Il indique que le judoka commence son activité avec une intention pure et le respect des autres. Il est une marque de remerciement. Il rappelle au pratiquant que tout le monde peut apprendre de soi et des autres. Il peut être exécuté soit en position debout, soit à genoux, tout dépendant des circonstances. Le salut se fait:

  1. En entrant et en sortantagenouillée des tapis. Le judoka est alors en position debout sur le bord du tapis; il fait face à la place d’honneur.

  2. Au début et à la fin de chaque cours, en position , en face de son professeur.

  3. Au début et à la fin d’une pratique ou d’un combat, face à son partenaire.

  4. Lorsqu’on invite un partenaire pour s’entraîner.

Avant chaque salut, le pratiquant s’assure que son judogi est bien mis et que son nœud de ceinture est fait correctement.




La méthode:

Afin d’aider les plus jeunes judokas à prendre confiance en eux et à découvrir leurs corps qui évoluent, l’instructeur leur dispense, de façon ludique, des entraînements sous forme de jeux proposés. Une des étapes indispensables est l’apprentissage de la chute, les ukemi. Ils vont devenir plus sûrs d’eux, plus souples et plus forts afin de se préparer pour les prochaines compétitions et pour le prochain passage de grade.


Le judo utilise un grand nombre de techniques dont le but est la maîtrise de l’adversaire en le contrôlant puis en le déséquilibrant afin de la faire chuter. La majorité des techniques se joue sur le centre de gravité qui se situe au niveau du bassin et peut s’effectuer à droite comme à gauche.

Il existe quatre catégories principales :

  • Les techniques de projections: (nage waza) divisé en deux groupes, ces techniques visent le déséquilibre du partenaire et la projeter son corps au sol. Nous trouvons le groupe de techniques debout : tachi waza. Le second et le groupe de techniques de sacrifice: sutemi waza où le pratiquant décide de sacrifier son équilibre pour faire chuter son adversaire.

  • Les techniques d’immobilisation: (osae komi waza), les pratiquants ne sont plus debout. Le but est de contrôler pendant un certain temps le corps de son partenaire en l’obligeant à garder le dos, les deux épaules collées sur le sol.

  • Les techniques d’étranglement: (shime-waza), qui peuvent porter sur le système respiratoire obligeant l’adversaire à abandonner rapidement, ou sur le système sanguin du cou, plus rapide à agir, mais aussi plus dangereux.

  • Les techniques de luxation: (kansetsu waza), elles consistent à exercer une pression sur l’articulation du coude (uniquement) de son partenaire.

Ces deux dernières sont utilisées pour que le partenaire abandonne le combat. Afin d’éviter les blessures, un code est utilisé: il frappe légèrement deux fois sur le sol ou sur l’autre combattant. Ce code indique qu’il accepte d’être vaincu.




Après le travail technique vient l’entraînement aux combats, communément appelé randoris. Il y aura alors le randori dit « souple » et le randori dit « normal ». Tandis que le premier consiste à se laisser tomber lorsque son adversaire effectue bien sa technique le second se déroule presque comme en compétition, c’est à dire, que le but est de ne pas tomber sur le dos, mais sans se faire mal ou mal à son partenaire et sans commettre de faute.


En fin de saison, et cela jusqu’à la ceinture marron, le passage de grade se déroule par la réalisation de certaines techniques que le judoka aura apprises au cours de l’année. Ces techniques sont à effectuer avec un partenaire: Tori, celui qui saisit, et Uke celui qui reçoit l’action de son partenaire.

Les différents grades en Judo



En compétition:

LES CATÉGORIES DE POIDS:


Lors des compétitions officielles, les judokas sont répartis en catégories en fonction de leur poids. Les combats se font ensuite entre judokas d’une même catégorie et un classement final est obtenu pour chaque catégorie.

Benjamins : de 11 à 12 ans – Femme: – 32kg, – 36kg, – 40kg, – 44kg, –48kg, – 52kg, – 57kg, – 63kg, + 63kg – Homme: – 30kg, – 34kg, – 38kg, – 42kg, – 46kg, – 50kg, – 55kg, – 60kg, – 66kg, + 66kg

Minimes : de 13 à 14 ans – Femme: – 36kg, – 40kg, – 44kg, –48kg, – 52kg, – 57kg, – 63kg, – 70kg, + 70kg – Homme: – 34kg, – 38kg, – 42kg, – 46kg, – 50kg, – 55kg, – 60kg, – 66kg – 73kg, + 73kg

Cadets : de 15 à 16 ans – Femme: – 40kg, – 44kg, – 48kg, – 52kg, – 57kg, – 63kg, – 70kg, + 70kg – Homme: – 46kg, – 50kg, – 55kg, – 60kg, – 66kg – 73kg, – 81kg, – 90kg, + 90kg

Juniors : de 17 à 19 ans – Femme: – 44kg, – 48kg, – 52kg, – 57kg, – 63kg, – 70kg – 78kg + 78kg – Homme: – 55kg, – 60kg, – 66kg – 73kg, – 81kg, – 90kg, – 100kg, + 100kg

Séniors : à partir de 20 ans – Femme: – 48kg, – 52kg, – 57kg, – 63kg, – 70kg – 78kg + 78kg – Homme: – 60kg, – 66kg – 73kg, – 81kg, – 90kg, – 100kg, + 100kg




LES CONDITIONS:


Tous les judokas portent un judogi blanc (ou bleu selon la compétition) maintenu par une ceinture enroulée deux fois autour de la taille, de plus l’un des deux combattants doit porter une ceinture rouge en plus de sa ceinture de grade pour pouvoir le différencier de son adversaire.

L’affrontement à lieu sur une surface de 6x6m à 10x10m encadré par un arbitre sur le tatami et plusieurs juges en dehors de la zone de combat comptabilisant le temps et les points.

Au départ, les deux combattants sont face à face à 4 mètres l’un de l’autre et se saluent. Le combat de minimum 3 min et maximum 20 min sans pause commence lorsque l’arbitre dit hajime (commencez). C’est un score décisif qui met fin au combat, si la victoire n’est pas manifeste, les juges indiquent le vainqueur et c’est l’arbitre qui prend les décisions.



LES RÈGLES:


Les combats sont jugés en fonction des techniques de projection (nage-waza) et des prises (katame-waza). Les fautes sont également des éléments déterminants dans le score.

Le but de chaque compétiteur est de marquer un ippon, qui vaut dix points. Le combat s’arrête immédiatement, quel que soit le nombre de secondes ou de minutes écoulées. Un ippon est accordé pour une projection très puissante, lorsque l’adversaire a été soulevé jusqu’à hauteur d’épaule, pour un étranglement ou une clé efficace, pour une prise maintenue pendant plus de 20 secondes.

Un combattant qui ne parvient pas à marquer un ippon peut recevoir un waza-ari, qui vaut sept points. Deux waza-aris valent un ippon. Le waza-ari correspond à une projection, mais avec moins de force que pour l’ippon ou à faire rouler son adversaire sur les épaules ou le dos au sol ou encore à immobiliser au sol son adversaire entre 15 et 19 secondes.

Un combattant peut également l’emporter à la fin du temps réglementaire avec un yuko (cinq points) marqué par une projection au sol de son adversaire sur le côté ou si vous immobilisé votre adversaire entre 10 à 14 secondes.


LES PÉNALITÉS:


Le Hansoku Make sanctionne les fautes les plus graves tel qu’attraper une jambe de l’adversaire ou la volonté de blesser ou d’insulter son adversaire. Il correspond à une disqualification et une perte de dix points.

Le shido comptabilise les fautes mineures, mais ne les sanctionne pas. Il peut être donné lorsqu’on sort volontairement de l’aire de combat ou lorsqu’on sort volontaire son adversaire de l’air de combat, mais aussi pour inactivité, pour la tenue du même côté du judogi de son adversaire sans l’attaquer. Si le combat fini sur une égalité, le combattant ayant le moins de shido gagne le combat. 4 shido équivalent à un Hansoku Make entraînant alors la disqualification du compétiteur.



Quelques info sur le judo:

DANS LE MONDE:

  • 15 millions de pratiquants

  • Actuellement le Japon est détenteur du titre du champion du Monde avec 17 médailles dont 8 or suivit par la France et la Corée du Sud.

  • L’homme le plus titré est le Français Teddy Rinner.

  • Des jeux olympique d’été de 2016, le Japon détient le plus de médailles (3,1,8) suivit par la France (2,2,1) et la Russie (2,0,1).

EN AFRIQUE:


À L’ÎLE MAURICE:



Où pratiquer le Judo à Maurice:

Voilà une liste non exhaustive regroupant toutes les écoles de Judo sur l’île Maurice: (pour compléter cette liste merci de m’écrire par mail)


Rivière Noire: Flacq: Grand Port: Moka: Pamplemousses: Plaines Wilhems: Port-Louis: Rivière du Rempart: Savanne: Rodrigues:

Pour plus d’information sur le judo:

- IJF.org

- FFJudo.com

MAIL: LES.CHRONIQUES.DE.TERENCE@GMAIL.COM

-


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