top of page

La salsa

Vidéo: J’ai testé pour vous… la Salsa

Salsa est un mot espagnol qui signifie « sauce » mais aussi dans un sens figuré « sensuel » et « attirant »dans le langage populaire cubain. Ce terme désigne à la fois une forme de danse et un genre musical. Cette danse en vogue dans les Caraïbes, l’Amérique centrale et les communautés latines, est aujourd’hui une activité très populaire non seulement dans les cours de danse mais aussi dans les salles de fitness. Elle permet en effet de bouger et de s’amuser sur fond de musique latino au tempo vif et entraînant. Aujourd’hui, la salsa, telle que nous la connaissons, est un mélange culturel de rythmes d’Amérique latine comme le son, le guaganco, la rumba, le mambo, le cha-cha-cha, la bomba, la plena, … avec des influences de rythmes américains tels le jazz, le soul, le blues, et de rythmes européens.


Histoire:


D’origine cubaine (Son Cubano), c’est dans les quartiers hispanophones de New York que la salsa fut façonnée par les migrants venus de Porto Rico. En effet, l’histoire de la Salsa se joue entre Cuba, Porto Rico et New York. C’est une succession de circonstances socio politico-économique, mais aussi de grands talents de la musique qui ont conduit à l’émergence, à la fin des années 60, à New York, de la Salsa comme genre musical distinct. La salsa est née du mariage de divers genres musicaux, combinés à de nombreuses traditions de différents pays d’Amérique centrale et latine. Les différents rythmes et figures cueillis du Venezuela, de Colombie, du Panama, de Porto Rico, mais surtout de CUBA.


Mais afin de comprendre cette mode arrivée jusqu’à nous et de quoi elle est composée, remontons un peu le temps pour comprendre.


Il est impossible de parler de salsa sans parler de Cuba. Depuis toujours, Cuba est un grand producteur et exportateur de musique. Les mélanges de culture africaine et hispanique ont donné naissance très tôt à différents types de musique: le Son, qui apparaît au début du 20ème siècle (1909) et qui se popularise dans les années 20, et par la suite rumba, mambo et jazz latin. Les musiques ne cessent d’évoluer et continuent à immigrer ainsi que leurs musiciens jusque dans les années 50. À cette époque, de nombreux artistes latins se produisent aux USA et en particulier à New York. Les échanges entre Cuba, NY et le reste des Caraïbes sont à leur apogée, quand le 1er janvier 1959, Fidel Castro renverse le régime de Batista et implante le premier gouvernement communiste du continent. Cet événement, d’une manière ou d’une autre, changera le cours de l’histoire et de l’évolution musicale. Pour le meilleur et pour le pire, rien ne sera plus comme avant : il faudra désormais compter sans l’énorme richesse culturelle dont Cuba avait été la source.

Cependant, ce fait historique engendre une migration massive de musiciens cubains, spécialement à NY. Dans les années 70, la vie nocturne des musiciens de la diaspora latine est intense à NY et une nouvelle forme musicale voit le jour au sein de la communauté hispanophone. Le mot salsa est inventé. Les légendes sur son invention sont nombreuses et différentes, mais en tout cas pendant ces années 70 il devient populaire grâce à des maisons de disque (notamment Fania Records) et à des émissions de radio et de télévision aux États-Unis. Entre les années 70 et les années 80, cette musique, puis la danse qui y est associée, se répandent partout aux USA et peu après dans le reste du monde.


Son Cubano (à l'origine de la salsa):

La salsa en Europe

La salsa en tant que danse arrive en Europe dans les années 90 (à Genève au milieu des années 90), et se répand très vite. Jusqu’en 2000, il y a un seul style et on ne parle que de "salsa". Mais entre 2000 et 2001, un nouveau courant arrive des États-Unis et il est vite appelé salsa portoricaine (le style déjà existant est ainsi appelé salsa cubaine pour le distinguer). La salsa portoricaine, d’abord minoritaire, se répand très vite, notamment grâce aux congrès internationaux (la mode des Congrès a été lancée en 1996 avec le fameux congrès mondial de Porto Rico, qui est vraisemblablement à l’origine du nom "salsa portoricaine"). Aujourd’hui, bien qu’il n’existe pas de statistiques officielles, on peut vraisemblablement affirmer que la salsa portoricaine dépasse la salsa cubaine en Europe (même si à Genève la Cubaine reste majoritaire).

En réalité, les termes de salsa cubaine et portoricaine ne sont pas très exacts. En effet, si celui de salsa cubaine est un peu réducteur, celui de salsa portoricaine est pratiquement faux. La salsa cubaine, tel qu’elle est dansée en Europe, est bien celle que dansent les jeunes cubains (et qui ne l’appellent pas "salsa" mais "Casino"), mais les danseurs cubains de la génération précédente, en particulier ceux de la partie est de Cuba, dansent un style qui est très proche du Mambo (qui est d’ailleurs né à Cuba en tant que danse, avant de se développer à New York).

Le terme "salsa portoricaine" est un nom générique pour indiquer la salsa dansée en ligne, qui est née et a été importée en Europe depuis les États-Unis. Il y a en particulier 2 courants principaux : le New York style, une évolution du Mambo (dont le style est fluide et harmonieux) dansé à contretemps (dit "on 2") et le Los Angeles style (version plus acrobatique, dont le style est explosif et dynamique) dansé sur le temps fort (comme la salsa cubaine). De plus, la salsa portoricaine peut être influencée par différents styles, tels les danses hip-hop, la danse classique, les danses de salon, le rock’n’roll, etc.

En ce qui concerne Porto Rico, il faut savoir que dans les années 70 on y dansait un style qui était très proche du Casino cubain. La danse en ligne n’est arrivée que par la suite, grâce à de nombreux Portoricains qui l’ont apprise à New York et l’ont introduite dans leur pays. Le style qu’on danse aujourd’hui en Europe devrait donc s’appeler "salsa en ligne" ou "salsa nord-américaine", mais on comprend facilement que parler d’un pays latino lorsqu’on parle de salsa plaise davantage aux Européens...​



Les instruments de musique:

La salsa est très riche musicalement, cela est dû à ses origines afro-cubaines mélangées au jazz.

Les instruments indispensables à la salsa sont:

  • Les percussions : clave, campana, maracas, bongo, congas, timbales et güiro,

  • Les instruments à cordes : guitare, contrebasse, clavier et parfois le violon,

  • Les instruments à vent : trompette, saxophone, trombone et flute traversière.

Comme l'arc en ciel, la salsa change de couleurs au gré des musiciens qui l'interprètent, la multitude de styles lui permet d'évoluer depuis plus de 50 ans sans prendre une ride !

Les différents styles:

La salsa dite cubaine et la salsa dite portoricaine sont sans aucun doute les styles les plus connus sur la planète entière. De nombreux néophytes demandent souvent « Mais qu’est-ce qui distingue la salsa portoricaine de la salsa cubaine? Comment différencier ces deux styles de danse? » Voici quelques (très succincts) éléments pour différencier ces deux danses :


La salsa cubaine est la danse de rue, populaire, sociale. L’homme et la femme se déplacent l’un autour de l’autre, même lorsqu’ils font des tours. Ils jouent sans arrêt avec le poids du corps et il y a un transfert constant d’énergie de l’un à l’autre. Elle est très dynamique sur la piste et permet de danser la « Rueda » consiste en une ronde (rueda) de couples où un meneur annonce successivement les figures à exécuter ensemble et en même temps, avec de multiples et différents changements de partenaire. Lorsque la salsa est dansée en couple, le salsero marque le temps 1 du pied gauche, puis le temps 5 (c’est le temps 1 de la seconde mesure) du pied droit tandis que la salsera fera l’inverse.

La rueda de casino est la salsa de type cubaine se dansant en cercle à plusieurs couples. Tandis que chacun changera de partenaire au fil des mouvements, il y aura un crieur qui annoncera les différentes passes que les couples effectuerons tous en même temps.


La salsa portoricaine se danse en ligne, avec un pas de base avant arrière. Plus élaborée que la Cubaine, elle se caractérise par des techniques précises de guidage, de tours et de shines (jeux de jambes) offrant des possibilités de variations quasiment infinies conférant à cette danse une grande richesse.


Par exemple :

  • - Le style new-yorkais, ou Mambo, se danse généralement sur le « 2″, ce qui est également appelé « danser à contretemps » (bailar a contratiempo), ce qui est un abus de langage, puisque le « 2″ n’est pas un contretemps mais un temps faible. Nombreux jeux de pieds, déplacements sur un axe, nombreuses passes et tours multiples. La danseuse tourne généralement sur place.

  • - Le style de Los Angeles se danse généralement sur le « 1″. Nombreuses passes, tours multiples, et figures acrobatiques. De façon générale, tant dans le style que dans les figures et jeux de pieds, tout tend vers le spectaculaire et le « flashy ». Les déplacements sont similaires au Mambo, mais certaines variantes intègrent des éléments de Casino voire de salsa colombienne.


Ces styles de danse sont associés à des styles musicaux… Ainsi, la salsa cubaine se danse idéalement sur la Timba (voir article) tandis que la salsa portoricaine est très adaptée à la salsa romantica par exemple (voir article). Mais cette constatation peut être sujette à caution…


Il existe un autre style de salsa, qui quant à lui est la plus commune en Amérique latine, il s’agit de la salsa colombienne. Née à Cali, elle est un mélange de rythmes divers tels le boogaloo, la pachanga et les danses folkloriques colombiennes comme la cumbia. Dans ce style, où les danseurs sont très proches, c’est l’esthétique et le caractère qui priment avant le mouvement ou les figures. Il met en valeur les jeux de jambes rapide et dynamique « façon » twist. : Le pas de base est sautillé, les « passes » sont quasiment inexistantes.

Que ce soit dans la salsa cubaine, portoricaine ou colombienne, les couples improvisent totalement et les danses ne sont donc pas chorégraphiées. Enfin les noms des mouvements et des figures de salsa cubaine et colombienne sont en général espagnols, ceux de la salsa portoricaine sont, pour la plupart, en anglais (en raison des origines nord-américaines).

Musicalement, la Cubaine, la Portoricaine et la Colombienne sont toutes de la Salsa! Bien que ces styles de danse comportent des différences chorégraphiques, elles peuvent toutes se danser sur la même musique. Ainsi sur la piste de danse d’une boite de nuit, des danseurs cubains, portoricains et colombiens se côtoient allègrement lors du même morceau! Même au sein d’un couple de danseurs donné, il est possible de passer d’un style à l’autre sur le même morceau, en fonction de la ligne mélodique et de l’inspiration…


Certes, le fait que plusieurs styles cohabitent complique un peu les choses: il faut que la danseuse reste bien attentive au style dans lequel danse le danseur pour pouvoir suivre et s’adapter… et que le danseur ait un guidage très clair à ce sujet! Mais en contrepartie, ces différences de styles apportent tant de diversité.


Le but de danser la salsa est de danser bien évidemment, mais aussi de s’amuser et de rencontrer des gens. Plus on pratique de styles, plus on sera capable de danser avec de partenaires. Restons ouverts, et rappelons que de solides bases dans l’un des styles permettent de progresser rapidement dans les autres...

Les bienfaits de la salsa:

Aspect social :

La salsa se danse à deux ! Du coup, il y a forcément un contact humain entre les deux danseurs. Pour ce qui est de ce rapport entre les sexes, la salsa propose aux danseurs de partager un moment de détente et de joie. La salsa c’est aussi une danse qui rapproche ! Le côté festif de la salsa concorde parfaitement avec l’ambiance amicale qu’elle veut donner.


Aspect santé :

Ce n’est pas un hasard si la salsa a fait son entrée dans les salles de gym. Il ne s’agit pas d’une gentille danse de salon : en une heure, on brûle 420 calories. Cette danse est en effet très efficace pour faire travailler les muscles des fessiers, des cuisses, des mollets et les abdominaux. Elle constitue un sport complet qui muscle l’ensemble du corps et améliore à la fois la souplesse et le maintien. Cette activité oblige notamment les danseurs à garder le dos bien droit. Pratiquée régulièrement, cette danse développe l’endurance et la coordination. Au rythme de deux séances hebdomadaires d’une heure, les résultats sont là en un trimestre.

Plus d'information, voir l'article sur "Les bienfaits de la danse"

Quelques conseils pour débuter:


  • Pour débuter en salsa, soyez motivé. Ça semble évident, mais c’est la qualité principale pour progresser rapidement.

  • Pratiquez entre les cours et observez les autres danseurs. En effet, les cours seuls ne vous suffiront pas à progresser. Il faut aller danser en soirées et se confronter aux autres danseurs.

  • N’hésitez pas à inviter de bons danseurs. Ils sauront vous guider et vous donner leurs trucs pour avancer dans la salsa. Vous pourrez aussi vous inspirer de leur style pour créer le vôtre.

  • Trouvez le rythme et écoutez souvent de la musique latine pour savoir la reconnaître: en voiture, au bureau, à la maison, gavez-vous de tout type de musique salsa (vieja, romantica, lente, rapide) et apprenez à la différencier des autres danses (bachata, merengue, kizomba, etc.).

  • Sachez guider (pour les hommes) et vous laisser guider (pour les femmes). Pour l’un comme pour l’autre, ce n’est pas chose évidente. Quand vous aurez les pas de base, concentrez-vous sur la connexion, il est essentiel à la beauté de la danse. Pour les filles, vous pouvez faire l’expérience de fermer les yeux pour ressentir le guidage et ne pas anticiper les passes de votre partenaire.

  • Commencez par des enchaînements simples. Cela vous permettra de vous concentrer sur le rythme et les pas (les fameux 8 temps de la salsa).

  • Cherchez la connexion avec votre partenaire. Ne regardez pas en bas, regardez-la dans les yeux. Prenez du plaisir. La salsa est une danse festive. Vous vous trompez? Ce n’est pas grave, gardez le sourire et surtout amusez-vous, la technique et le style viendront tout naturellement.



Quelques info sur la Salsa:

DANS LE MONDE:

EN AFRIQUE:

À L’ÎLE MAURICE:

Où pratiquer le Salsa à Maurice:

Voilà une liste non exhaustive regroupant toutes les écoles de Salsa sur l’île Maurice:

(pour compléter cette liste merci de m’écrire par mail) (mise à jour le 14 Mai 2017)


Albion :

- Salsa Sociale Club, le Mardi à partir de 19h30 au Club House Le Nautilus


Centre de Flacq:

- Bailando Latino, le samedi de 15h à 16h (lieu à venir)


Coromandel :

- Un Dos Tres, le Dimanche à partir de 14h à 16h au 3G's (contact)


Curepipe :

- Bailando Latino, le lundi de 18h45 à 19h45 au Garden Village

- Salsa Sociale Club, le Samedi de 14h à 16h au Ifitness


Grand Baie :

- Salsa Sociale Club, le Lundi de 20h à 22h au Azallé Lounge Club

- Nicolas Cathan, le Mercredi de 19h à 21h au Patio Latino

Mahebourg:

- Salsa Havana, le jeudi de 8h30 à 19h30 au Native Lodge & Spa

Port Louis:

- Bailando Latino, le mercredi de 18h30 à 19h30 au GYM 24/7 Mtius


Quatre Bornes:

- Bailando Latino, le samedi de 14h30 à 15h30 au Ultimate fitness solution

Rohes Brune:

- Bailando Latino, le jeudi de 19h00 à 20h00 au Fitness Hub Center


Rose Hill :

- Salsa Sociale Club, le Jeudi de 18h45 à 20h15 au Executive Fitness​


Pour plus d’information sur la salsa:

- Wikipédia:la Salsa

- Wikipédia: le Son Cubain

- Salsafuegoannecy: L'histoire de la Salsa

- Courrierinternational: danse la salsa de Cali métisse et fougueuse

MAIL: LES.CHRONIQUES.DE.TERENCE@GMAIL.COM

Je suis Terence, je pars à la découverte du monde et vous le fais découvrir à travers ce blog.

Baroudeur,  voyageur, explorateur, aventurier, lutteur, boxeur, danseur, ...

  • Black Facebook Icon
  • Black Instagram Icon
  • Black YouTube Icon

Suivez moi en direct

  • Les Chronique de Terence
  • Ma chaîne Youtube
  • Grey Instagram Icon
  • Terence Vkontakte
  • Grey Snapchat Icon
bottom of page