Les enjeux du sport

A travers la pratique mais aussi la sensibilisation et le spectacle, le sport participe à l'épanouissement et l'enrichissement de chacun, physique comme intellectuel, puisqu'il permet le plaisir, la découverte, le rêve, l'échappement, la curiosité mais aussi la rencontre de l'autre et l’ascension social.

D’un point de vu santé, l'activité physique possède de très nombreuses vertus et constitue un excellent moyen de se protéger contre d’éventuelles maladies chroniques. Après sa pratique, elle génère une sensation de bien-être, une meilleure maîtrise du stress, voire une réduction du stress. Pour les personne âgée, l’activité physique améliore considérablement leurs capacités fonctionnelles, leur qualité de vie ainsi que leur indépendance, à condition toutefois qu’elle ne soit pas à l’origine de blessures. Elle lutte par exemple contre l'hypertension artérielle, principal facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux, eux-mêmes à l'origine d'une perte d'autonomie. De nombreuses études montrent de manière pertinante que l’espérance de vie est plus longue chez les personnes qui ont une bonne condition physique et qui, par conséquence, pratiquent une activité physique chaque jour ou au moins trois fois par semaine.

Au niveau mental, la pratique sportive entraîne une augmentation de l’estime de soi très bénéfique pour le cerveau, pour la personnalité de la personne. Il y a, ensuite, d’autre effet, plus de l’ordre chimique au niveau du corps ; le fait d’exercer ses muscles va produire des substances qui vont venir nourrir le cerveau. De plus une activité physique, oxygénant le cerveau de manière significative, permet de mieux réfléchir. Par exemple, lors des révisions, où le surmenage entraîne une déficience de la mémorisation, 10 où 15 minutes d’exercice tel que du squat, des pompes ou du crunch va permettre de relancer le cerveau.

Chaque pratique sportive permet d’intégrer des notions aussi diverses que la solidarité, la nutrition ou l’hygiène… Soit autant d'aspects qui ne sont pas en soi des activités sportives, mais qui accompagnent obligatoirement la pratique d'un sport. Jean-Jacques Rousseau écrivit d’ailleurs que « L’entraînement corporel, bien qu’il ait été négligé, constitue la partie la plus importante de l’éducation. Cette importance vient du fait que non seulement l’enfant sera en bonne santé et robuste, il pourra en retirer un bienfait moral qui fut jusque-là complètement oublié. »

Ainsi nous pouvons citer de nombreux sports, tel que le Judo et le Rugby par exemple. Dans le premier, un code moral représente la condition sine qua non à sa pratique. C’est valeurs sont la politesse, le respect, l’honneur, le contrôle de soi, le courage, l’amitié et la modestie. Dans le second, quant à lui, suppose la coopération entre partenaires, mais aussi le respect d’autrui à travers l’arbitre et les adversaires. Le combat collectif et les possibilités d’affrontement physique supposent le courage individuel et la solidaire.

Le sport est un outil d’intégration privilégié parce qu’il porte naturellement en lui les valeurs de respect, de tolérance et d’effort. De plus, une pratique sportive favorise l'accès à une vie sociale épanouie et peut constituer une première étape dans une démarche individuelle d’insertion, pouvant s’avérer être un moyen de lutter contre l’exclusion quel que soit son origine et permettre à ses pratiquants d’apprendre ou de réapprendre à faire partie d’un groupe et donc à retisser du lien social. C'est d'autant plus juste pour les personnes handicapées dont les capacités sportives peuvent avoir un réel impact sur leur intégration au sein d'un groupe ou d'une communauté. En pratiquant un sport collectif, l’handicapé n'est plus différent ni assisté, il est acteur du jeu. L’intégration des personnes handicapées implique pour elles de se trouver dans un environnement où elles se sentent bien, où elles trouvent leur place, appréciées par les autres pour ce qu’elles sont, reconnues avec leurs droits et acceptées dans leur différence. Elle implique la valorisation de l’image de soi, le droit à la liberté et à l’autonomie.

Les enfants des quartiers précaires voient le sport comme une solution à la misère. Ils s’inspirent du parcours de sportifs, issus de quartiers précaires et qui par leur talent et leur courage sont devenus une star planétaire et riche.

Pour certains auteurs, le sport serait né de la violence, des rites archaïques, de la guerre, marquant et rythmant les moments importants de la vie sociale. Les jeux antiques représentaient vraiment un substitut à la guerre, une manière de faire la guerre autrement, d’affirmer la suprématie de la cité sur les autres. Le sport est donc l’expression moderne de grandes traditions culturelles du passé. Sans cet esprit sportif, la survie d'une concurrence loyale et pacifique entre les nations n'aurait pas pu être imaginée.

La tenue de compétitions d’envergure internationale permet de diffuser un message d’ouverture, d’hospitalité, et d’améliorer son image. Depuis les Jeux olympiques antiques, le sport est l'occasion d'établir des relations entre peuples. La Trêve Olympique instaure une période de paix entre peuples en guerre. Elle fait aujourd'hui l'objet d'une résolution des Nations Unies à chaque olympiade et est par ailleurs promue par la Fondation internationale pour la trêve olympique. la pratique du sport est un moyen pour promouvoir la paix. Il surpasse les limites des frontières géographiques et les classes sociales. Il joue aussi un rôle significatif dans la promotion de l’intégration sociale et du développement économique dans les différents contextes géographiques, culturels et politiques. Le sport est un outil puissant de renforcement des liens et des réseaux sociaux, et de promotion des idéaux de paix, de fraternité, de solidarité, de non-violence, de tolérance et de justice. Le devoir de faire face aux problèmes des pays en situation de post-conflit peut être facilité par la présence du sport qui a la capacité d’unir les peuples.

En 1894, le baron Pierre de Coubertin fonde le Comité International Olympique (CIO) afin de faire revivre les anciens Jeux olympiques après une absence de plus de 1500 ans, voulant ainsi contribuer à bâtir un monde pacifique au moyen du sport en promouvant la communication, le fair-play et l'entente entre les peuples. «Les Jeux olympiques, c'est un espace de liberté. Ça va contribuer à ouvrir la Chine et, naturellement, c'est de la pacification. Le sport est un fédérateur entre les hommes. Le sport est un langage universel qui peut contribuer à combler les clivages et promouvoir les valeurs fondamentales nécessaires à une paix durable. Sur le terrain de sport, les différences culturelles et les priorités s'évanouissent.

D’un point de vue local, nous avons un très bon exemple d’utilisation du sport en tant que fédérateur des différentes communautés constituantes de l’île. Il s’agit du Mauritius Turf Club, créer après plusieurs années de guerre entre français et anglais puis par la conquête de de Maurice par ces derniers, promouvant alors la paix sociale entre les colons français et l’administration, et permis une unité entre ces deux groupes.